Le livre, c'est évidemment le « Livre de la Loi », le livre sacré, mais tout livre n'est-il pas sacré quelque soit son support ? Sur pierre, sur tablette d'argile crue, sur papyrus, ou sur support numérique, le livre avec ou sans papier est le support du savoir, de la connaissance, des rèves du romancier, de l'éclat de rire de l'humoriste etc. L'écrit est la béquille de la mémoire humaine mais c'est aussi l'escabeau que lui offrent tous ceux qui écrivent pour aller au delà de lui-même en tous domaine. Toute médaille ayant son revers, l'écrit et le livre ont conduit la mémoire de l'homme à l'athrophie. Nous ne savons plus comme les anciens des milliers de vers et nous serions bien incapables de les apprendre. Pourquoi raconter la Comédie humaine de Balzac à un ami quand il est tellement plus simple de lui conseiller de la lire... Mais nous n'avons pas fini de perdre la mémoire. En matière de connaissance de poésie, d'humour le numérique est un support bien plus puissant que ceux qui l'ont précédé. Ce n'est plus la béquille de la mémoire, c'en est, avec ses moyens de recherche, le fauteuil roulant.
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